mercredi 12 novembre 2014

portes ouvertes

Photos Philippe Marc, Avignon octobre 2014



Ce que j’aime le plus dans les portes, c’est leur possibilité de s’ouvrir. Comme les livres, comme les fleurs, comme un phare, elles délivrent un parfum ou un message ou encore ouvrent un chemin possible dans la nuit. Elles nous ouvrent d’autres portes. Aimables portes de prison lorsqu’elles n’emprisonnent plus.

Nous, nous payons pour entrer,  pour l’exposition mais aussi pour sentir un peu comment c’était, ce que ça faisait, la détention dans ces lieux qui ne détiennent plus que des œuvres d’art. Loin de détenir un bout de vérité, nous sortons tout de même, soulagés, de voir le ciel par-dessus les toits, si bleu si calme… Parce que la première fois, nous n’étions passés qu’en coup de vent, nous sommes revenus à la prison Sainte-Anne à Avignon pour mieux apprécier « La Disparition des lucioles ».



Dresser un jour la liste des choses qui ouvrent. Oui, mais voilà. Il n’y a pas que ça. Il y a quelque chose qui veut entrer de force… Comme si l’écriture mettait un pied dans la porte que je tente désespérément de refermer quand je vois qui a sonné à l’entrée. C’est d’abord la pensée de cet ami sur son lit d’hôpital, là-haut au nord de Paris, pour lequel on aimerait tant que les avenirs s’ouvrent encore à l’infini ou presque. Plus qu’une luciole, il a été, à une période de ma vie où tout semblait se fermer, presque un phare dans la nuit.


Refuse de fermer les yeux.

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